jeudi 5 février 2015

Questions pièges en entretien d'embauche : Comment les déjouer ? (1/2)


Questions pièges en entretien d'embauche : Comment les déjouer ? (1/2)

L'entretien d’embauche est l’occasion pour le recruteur d’en savoir plus sur le candidat mais aussi le moment de tester ses réactions. Voici quelques solutions pour déjouer les questions pièges des recruteurs.

Conseils : 

Q 1: Vous recevez quatre propositions d'embauche, laquelle choisissez-vous ?

Rien ne séduira plus un recruteur - et une entreprise - qu’un candidat sûr de ses choix et capable de prendre des décisions réfléchies en trente secondes montre en main. Gage pour l’entreprise d’autonomie, de sécurité, et d’efficacité, votre aptitude à décider vite et bien vous vaudra les faveurs de nombre de professionnels du recrutement... à condition de savoir la mettre en avant.

C’est exactement l’opportunité que ce type de question vous offre. Fournir une réponse adaptée à ce genre de question implique un minimum de réflexion préalable. Surtout, il vous est absolument nécessaire d’identifier clairement les critères de votre sélection.
Une fois de plus, tout va dépendre de votre décidément crucial projet professionnel (on ne le répétera jamais assez : peaufinez-le dans ses moindres détails !)
Une recette infaillible :
Attaquez par une phrase générique du genre « Je choisis l’offre cadrant le mieux avec mon projet professionnel, c’est-à-dire... » puis listez vos critères de sélection par ordre décroissant d’importance : tel type de poste, tel secteur d’activités, telle structure d’entreprise, telles possibilités d’évolution, etc. (Ne parlez pas encore de salaire...)
Ne perdez pas de vue, cependant, que cette question trouve une traduction élémentaire à condition de décoder quelque peu : « Notre offre correspond-elle réellement au poste que vous recherchez ? »
Il reste en effet essentiel pour votre interlocuteur de déceler votre motivation potentielle. A valeur égale, c’est bien entendu le candidat le plus motivé qui décrochera le poste.
L’un des objectifs majeurs du recruteur, en vous posant cette question, va consister à déterminer si oui ou non vos critères de choix apparaissent compatibles avec la place que vous occuperez dans l’entreprise au cas où vous seriez retenu(e). A vous donc de justifier votre choix de façon pertinente tout en gardant à l’esprit que l’une des quatre propositions évoquées n’est autre, bien entendu, que celle qui vous est faite à l’instant même où vous parlez...
La forme, comme le fond, de cette question en fait le prototype même d’une question « efficace » pour votre interlocuteur : question ouverte, comportant une mise en situation, obligeant le candidat à procéder à un jugement, un choix argumenté. Elle permet donc de vous tester sur différents terrains (analyse, synthèse, décision, clairvoyance...) tout en ayant pour objet un point essentiel du processus de recrutement : l’adéquation entre le poste recherché par le candidat et le poste proposé par l’entreprise.

Q 2: Vous sentez-vous directement opérationnel(le) ?

Le recruteur doit cerner votre approche du poste et ce que vous comptez apprendre dans le cadre de vos nouvelles fonctions d’une part, vos besoins éventuels en formation, d’autre part. Tout réside donc dans un savant dosage entre l’envie d’acquérir de nouvelles compétences d’un côté et la volonté de mettre en pratique des compétences déjà acquises de l’autre.

Devez-vous vous sentir directement opérationnel(le) ? En fait, selon les professionnels du recrutement, nombre de candidats fournissent à ce type de question une réponse apprise à la virgule près et commençant invariablement par « Oui ! », « sous prétexte de montrer qu’ils sont prêts à charger sabre au poing... ». Ce type de réponse toute faite donne la désagréable impression de manque de spontanéité...

Dommage, d’autant plus que cette question constitue pour le « recruté » l’occasion d’évoquer, de son propre chef, un ou deux points faibles - non rédhibitoires, bien entendu - de sa candidature.

Reconnaître la nécessité d’une formation lorsque l’on postule à un poste réputé pour sa haute technicité n’apparaît en rien discriminant. Bien au contraire, c’est en général faire preuve d’humilité et de sens des réalités, deux qualités bien souvent très appréciées.

Alors laissez de côté le par cœur et optez pour une vraie réflexion, quitte à lâcher un peu de lest, l’investissement sera rentable : il vous est demandé de vous connaître, et non d’occulter le moindre obstacle entre vous et le poste tant convoité...

« Ce type de question nous permet de déboucher sur les besoins en formation, mais aussi de reboucler sur des thèmes déjà évoqués, de repartir en arrière pour revalider et revérifier quelques détails... », explique un recruteur.

Moralité : un sujet n’est jamais épuisé et l’entretien forme un tout cohérent...


Q 3: Avez-vous d’autres propositions d’embauche ou, en tout cas, d’autres pistes d’emplois ?

Ne croyez pas qu’une réponse négative sera synonyme du grand attachement que vous portez à l’entreprise. Le poste que vous visez a beau constituer votre seule piste un peu sérieuse, le recruteur ne sera pas tellement réceptif à cette touchante confession.

Les recruteurs aiment bien savoir qu’ils ne sont pas les seuls sur un bon profil.

Surtout, ne brodez pas. « Combien de candidats nous disent qu’ils sont en contacts avancés avec telle ou telle entreprise, s’exclame un directeur de publicité. Deux ou trois questions plus loin, on s’aperçoit qu’ils ont tout juste envoyé un CV et une lettre. Comment voulez-vous qu’on fasse confiance à des gens qui mentent aussi effrontément ? »

Conseil : dites que vous avez un certain nombre de pistes, que certaines sont plus avancées que d’autres, mais que celle qui vous intéresse c’est peut-être celle qu’on vous fera au terme de l’entretien (ou de la série d’entretiens) en cours. Résultat : votre interlocuteur sait que vous n’êtes pas totalement démuni(e), il sait aussi qu’il représente beaucoup pour vous.

A côté de la plaque :

• « Je croule sous les propositions. » Alors pourquoi êtes-vous là ?

• « Cela marche plutôt bien en ce moment, mais je fais un petit tour d’horizon du marché. » Le recruteur aura l’impression que vous le considérez comme quantité négligeable.

• « C’est le calme plat. Alors si ça ne marche pas avec vous, je ne vois pas très bien ce que je vais pouvoir faire. » Si gentil soit le recruteur, il n’est pas là pour vous rendre service mais pour rendre service à son entreprise.

• « Monsieur Machin m’a parlé de vous, il m’a dit que vous me feriez une proposition inférieure à la sienne. » Vous mettez le couteau sous la gorge du recruteur.

Vous avez une autre proposition très précise par ailleurs. Evitez de rentrer trop dans les détails. Le recruteur n’a pas besoin de savoir quel est votre contact dans l’entreprise X ou Y, et quelle rémunération on vous propose. Vous êtes là pour un poste et une entreprise en particulier, ne l’oubliez jamais. Un cadre d’entreprise n’apprécie pas forcément qu’on se « répande » sur un voisin, aussi bien de façon positive que négative d’ailleurs.
Variantes de la question :
• Rencontrez-vous d’autres entreprises dans un avenir proche ?

• Allez-vous devoir faire un choix entre les propositions ?

Q 4: Quelles sont vos prétentions en matière de rémunération ?

L’exercice reste pour le moins délicat, et quelques règles de base s’imposent. N’attaquez pas bille en tête dès les premières secondes (« Autant vous prévenir tout de suite, c’est 500 000 F ou rien ! »).

Dans la majorité des cas, votre interlocuteur abordera de lui-même la question dans la dernière partie de l’entretien. Si rien ne vient, n’hésitez pas à prendre les devants... en douceur.

Tact et diplomatie sont de mise : parlez intéressement, primes, fixe et commissions dans un premier temps, vous arriverez très vite à vos fins sans heurter. Pas d’inquiétude : faire preuve de franchise à ce sujet ne vous sera jamais reproché... à condition de savoir éviter toute brutalité (« Bon, c’est payé combien ? »).

Raisonnez en termes de fourchette (plus ou moins 20 %), ni trop étroite (« ...entre 450 000 F et 460 000 F ... »), ni trop large (« ... entre 250 000 F et 600 000 F ... »).

Un conseil : renseignez-vous si besoin est... Quels sont les salaires couramment pratiqués pour ce poste ? Dans ce secteur ? Les rémunérations dans cette entreprise sont-elles au-dessus du marché ? En dessous ? Bref, votre prix doit « coller » aux attentes de la demande.

Un détail qui va sans dire mais c’est encore mieux en le disant : votre interlocuteur pense en termes de salaire brut... Evitez de confondre avec le salaire net !

Enfin, n’oubliez pas que cette question reste évidemment pour le recruteur une occasion de tester votre sagacité, vos capacités de jugement et d’évaluation, votre sens de la mesure... ou de la démesure.

N’allez donc pas gonfler outrageusement vos prétentions financières sous prétexte que l’on vous demande combien vous souhaitez gagner, vous passerez rapidement pour un rêveur gentiment idéaliste.

A l’inverse, ne vous bradez pas : pas question de solder, même après de nombreux mois de recherche d’emploi : si l’entreprise ou le cabinet désire vous rencontrer, c’est que vous correspondez au profil recherché... au prix du marché, ni plus, ni moins.

Variante de la question : Quel salaire minimum accepteriez-vous de percevoir ? Ne rentrez pas dans le jeu du « chiffre exact », évoquez directement la fourchette que vous avez en tête. Le fond de la question est le même : combien comptez-vous gagner ?


Q 5: En quoi ce poste est-il indispensable à la réussite de votre carrière ?

Avec cette question, le recruteur attend du candidat, non qu’il parle de sa réussite future, mais qu’il envisage le poste à long terme. Le poste, et plus précisément les fonctions qui pourront succéder à cette première affectation.

But de votre manœuvre : montrer comment le poste en question sera la pierre angulaire de votre édifice professionnel. Pour cela, balayez largement le champ de la fonction, voyez tous les domaines qu’elle recouvre et tous les acquis qu’elle vous offrira. De sorte que la synthèse éminemment positive que vous proposerez achèvera de convaincre votre interlocuteur que vous êtes prêt(e) à vous investir à fond.

A côté de la plaque :

• « Il faut bien commencer un jour. »

• « Je place la réussite personnelle avant la réussite professionnelle. »

• « Tôt ou tard, je compte bien rebondir ailleurs. »

source : L'entretien d'embauche, aux éditionSTUDYRAMA
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